Accéder directement au contenu

École normale supérieure

     
Enseignements

Cours obligatoires


Sont obligatoires pour tous les normaliens philosophes :
- le cours d’intégration
- le cours d’Introduction à la logique
- le cours Grandes œuvres (au moins 1 semestre)

Le cours d’intégration doit être validé lors de la première année de scolarité.
Les deux autres sont à valider de préférence durant la première année
mais, en cas d’impossibilité, ils peuvent l’être au cours de la deuxième
année et impérativement avant la fin de la scolarité.

COURS D’INTÉGRATION POUR LES ÉLÈVES PHILOSOPHES DE PREMIÈRE ANNÉE (OBLIGATOIRE)

Philosophie et révolution – Elena PARTENE et Perrine SIMON-NAHUM

S1 – Jeudi 10h30-12h30 – Résistants

Première séance : 18/09/2025

Ce cours est obligatoire et réservé aux normaliennes et normaliens philosophes de la promotion 2025. Il sera validé par des exposés en groupes dont les sujets seront distribués lors de la première séance.

Le cours d’intégration de cette année prendra pour fil directeur la révolution, non d’abord comme concept ou idée, mais comme événement historique. Il s’agira ainsi d’explorer les textes des philosophes qui ont vécu, commenté, pensé les diverses révolutions qui ont égrené l’histoire de l’Occident depuis le XVIIIè siècle. Ces réflexions ont une importance majeure en philosophie politique, mais elles revêtent plus largement une portée existentielle et métaphysique, dès lors qu’au-delà du changement de société et de l’aspiration à la justice qu’elle porte en elle, la révolution affecte aussi le rapport au temps et au réel. Enfin ces réflexions interrogent le statut même de la philosophie dans son rapport à la révolution : est-il vrai que la philosophie n’a fait « qu’interpr éter le monde de différentes manières », alors que « ce qui importe, c’est de le transformer » (Marx) ? L’interprétation a-t-elle un pouvoir de transformation ? Ou, dit de manière grecque, le théorique est-il la modalité supérieure du pratique ?

GRANDES ŒUVRES

Le cours « Grandes œuvres » est réservé aux seuls normaliens et normaliennes de 1ère année, mais ouverts à tous les départements. Il s’agit d’étudier quatre œuvres fondamentales de la tradition philosophique en consacrant à chacune six séances de 2h. Ce cours est validable dans le cadre du DENS. -

S1 – Lundi 10h30 -12h30 – Résistants

Platon, Phédon - Marco GIUDETTI

Ce cours consistera en une lecture suivie et complète du Phédon de Platon, avec le double objectif de proposer une introduction générale à la philosophie de Platon, d’un côté, et d’étudier plus spécifiquement le dialogue qui relate les dernières heures de la vie de Socrate, de l’autre. A travers ce texte, nous pourrons notamment aborder des thèmes centraux tels que la mort, la philosophie comme meletê thanatou (exercice ou entraînement à la mort), l’âme et son immortalité, la théorie platonicienne des Idées, le rapport entre logos et mythos etc. Ce cours sera aussi l’occasion de se familiariser avec d’autres pensées que celle de Platon, notamment l’orphisme et le pythagorisme, dont la présence, certes critique, est indéniablement importante dans le Phédon. La lecture de l’Apologie de Socrate et du Criton, ainsi que de l’ouvrage de M. Dixsaut, Platon. Le désir de comprendre, Paris : Vrin, 2003 est fortement recommandée avant le début du cours. La traduction utilisée sera celle de M. Dixsaut : Platon, Phédon, Paris : GF, 1991 (plusieurs rééditions successives).

Locke, Second traité du gouvernement civil - Sanaa BOUNI

Ce cours propose une étude thématique du second Traité du gouvernement civil de John Locke. Locke se distingue comme l’un des pionniers du libéralisme, qui repose sur une théorie de l’inaliénabilité des droits individuels, contre tout abus de pouvoir.

Notre lecture du second traité sera guidée par trois thèmes fondamentaux : tout d’abord, celui de la fonction de l’état de nature, état d’égalité et de « parfaite liberté », mais rendant nécessaire, par ses déficiences, la réunion des hommes en une société politique. Ensuite, le thème de la limitation du gouvernement, garantissant la protection de l’individu et de ses droits naturels. Enfin, celui du droit de résistance du peuple qui, lorsque le pouvoir politique devient tyrannique et trahit la confiance instaurée par le pacte social, peut légitimement prendre les armes.

La notion de « propriété » constituera un fil conducteur de cette analyse : comment assurer la tranquillité de l’individu propriétaire de ses droits et des fruits de son travail face à la fragilité de l’état naturel ? Comment le protéger du tyran, menaçant sa liberté essentielle ?

La traduction utilisée sera celle de David Mazel (Flammarion, GF, 1999). Il est possible de lire le texte en anglais : je recommande l’édition Cambridge University Press (1988).

S2 – Lundi 10h30-12h30 – Résistants

Aristote, Politique - François DE BOHAN

Cet ensemble de traités (raison pour laquelle on traduit aussi son titre au pluriel, les Politiques) réunit l’enseignement d’Aristote sur la cité (polis) comme forme d’organisation de la vie humaine. La communauté politique est le seul milieu où l’être humain réalise son essence, l’exercice de la vertu, et pourtant les façons de vivre en cité sont multiples et dépendent de conditions extérieures à la volonté. A partir de cette tension entre la vocation idéale de la cité et sa réalité contingente, Aristote constitue une philosophie politique nourrie par l’observation des institutions et des mœurs de son temps, où l’action humaine, le droit, l’éducation et l’histoire s’insèrent de façon originale dans l’édifice plus général de la science. La lecture de la Politique est donc l’occasion d’aborder une série de problèmes fondamentaux et inauguraux pour la philosophie politique et d’apercevoir en même temps le projet aristotélicien dans son ensemble. La traduction retenue sera celle de Pierre Pellegrin (Les Politiques, Paris, GF Flammarion, 2015 [1990]).

G. Canguilhem, Le Normal et le pathologique - Océane GUSTAVE

Publié en 1943, Le normal et le pathologique est la thèse de doctorat de médecine de Georges Canguilhem et constitue sa première œuvre majeure. Si la thèse princeps est bien rédigée en vue de l’obtention du grade de docteur en médecine, Canguilhem y affirme pourtant sans ambages que « le travail présent est un effort pour intégrer à la spéculation philosophique quelques-unes des méthodes et des acquisitions de la médecine » car « la philosophie est une réflexion pour qui toute matière étrangère est bonne, et nous dirions volontiers pour qui toute bonne matière doit être étrangère ». Ainsi, Le normal et le pathologique s’ancre sur un sol ouvertement philosophique. L’ouvrage est rapidement devenu un classique en philosophie grâce à l’important travail de renouveau conceptuel des concepts de norme, de moyenne, de valeur et du triplet maladie-guérison-santé proposé par Canguilhem. La lecture détaillée de ce texte mettra en évidence le dialogue constant de Canguilhem avec les philosophies d’Auguste Comte, de Claude Bernard, de Kurt Goldstein, de René Leriche mais aussi, de manière plus implicite, avec la philosophie critique d’Emmanuel Kant. L’objet de ce cours est de proposer une lecture suivie de cet ouvrage capital en le mettant en rapport avec quelques textes de Canguilhem antérieurs à 1943 et en démontrant l’incidence structurante de cette thèse de médecine sur la philosophie de la médecine et du vivant du XXe et du XXIe siècles. Édition utilisée : Le Normal et le Pathologique, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 2013.

INTRODUCTION À LA LOGIQUE

S2 – Lundi 14h-16h – Résistants

Informations à venir